Devant la multitude des méthodes de combat existantes, une question demeure : qu’elle est la différence entre un sport de combat et un art-martial ?
Le sport de combat
Le sport de combat, sport d’opposition, avec frappe, préhension, les deux, ou avec arme blanche, obéit à certaines règles (notamment les catégories de poids, l’élimination de certaines techniques jugées dangereuses) il peut se pratiquer en toute sécurité, en loisir et compétition même si certaines disciplines sont particulièrement violentes.
A l’instar des animaux, le combat entre individus de la même espèce se déroule selon un rituel de domination qui, sauf accident, ne va jamais jusqu’à la mort mais jusqu’à la soumission, un nez cassé, un œil poché … la fuite, pour la perpétuation de l’espèce par le mâle dominant le plus fort et le plus doué (Le chien peut attaquer la gueule de l’autre chien mais attaque le prédateur ou la proie à la gorge)
Lors d’une « bagarre de rue » on recherche la soumission, la blessure tout en évitant d’estropier son adversaire, de le mutiler et à plus forte raison de le tuer ; dans les duels d’antan, l’affrontement pouvait se conclure au premier sang et le vaincu reconnaissait sa défaite.
En sport de combat (même avec des règlements réduits aux minimum style Pride ou UFC), comme en confrontation ordinaire, à un contre un, le combat se déroule sous forme de rituel, très violent parfois mais fort heureusement toujours balisé par les arbitres ou bien les codes innés de conservation de l’espèce (on ne tue pas son prochain et on ne le blesse pas sérieusement car il deviendrait vulnérable face aux prédateurs)
Néanmoins il existe malheureusement des individus pour qui ces règles fondamentales de survie de l’espèce n’ont pas cours … ils sont mentalement perturbés ou drogués et n’ont aucune inhibition, n’hésitant pas à estropier, tuer leurs semblables ne se préoccupant ni de légalité ni de moralité.
L’art martial
Face à ce danger, sans possibilité de fuite, il serait suicidaire d’agir selon le rituel de combat, fermant les poings avec la fausse impression de puissance que cela procure, évitant de blesser avec des piques de doigts dans les yeux par exemple, en cherchant à dominer par des invectives, grimaces, en bombant le torse pour chercher à impressionner et vaincre par soumission sans affrontement physique.
Le « prédateur » attaquera sans retenue alors que « sa proie », surprise par ces attaques sportivement incorrectes que lui-même n’utilisera pas, pourra se trouver désorientée et combattre à armes inégales avec toutes les conséquences que cela implique.
La pratique de l’art martial a pour but de préparer à cette confrontation, de défendre sa vie en mettant hors d’état de nuire son assaillant par tous les moyens même létaux si besoin, exit le règlement et la prohibition des techniques dangereuses (l’application réelle sur un partenaire étant impossible, elles seront contrôlées en salle)
Quelle pratique choisir ?
Aujourd’hui dans les sociétés modernes où la paix domine, il y a fort heureusement relativement peu de risque pour qu’un individu lambda se retrouve dans une de ces situations. Néanmoins, pratiquer un art martial « au cas où », produira à l’instar d’un sport de combat bienfaits physiques et psychiques, donnera confiance en soi.
Chaque pratiquant choisira la pratique qui conviendra le mieux à ses attentes et possibilités, par rapport à l’âge, par désir de compétition, par besoin de pratiquer un sport, pour apprendre une méthode de self-défense, pour évacuer son stress, pour s’affirmer, pour suivre une certaine philosophie.
Art martial ou sport de combat ? Pourquoi pas les deux.
Suivant son évolution, son âge, il est possible d’évoluer de l’un à l’autre, ou même pratiquer les deux de front sans incompatibilité surtout si l’on le fait en connaissance de cause et avec plaisir ce qui est somme toute le plus important.