Quand son enfant ne trouve pas de sport à son goût et change d’activité tous les ans il peut être opportun de lui proposer la Capoeira !
Historique de ce sport récemment en vogue dans l’hexagone
Danse rythmée afro-brésilienne, elle serait issue de différentes cultures africaines et aurait servi de vecteur de communication entre les esclaves du Brésil. Née dans la clandestinité, sa genèse est difficile, il est communément admis qu’elle est née dans un contexte de colonialisme portugais au Brésil.
Les capoeiristes s’entraînaient au combat sous couvert d’un jeu, ce qui leur permettait de paraître inoffensifs aux yeux de leurs maîtres.
La Capoeira perdura jusqu’à l’abolition de l’esclavagisme en 1822, fut interdite en 1890 et sa pratique punie par la loi. En effet, des bandes rivales de malfrats s’affrontaient dans des combats de rue sanglants.
Les mouvements pratiqués sont apparentés à ceux des animaux.
Ainsi, des gestes aériens ou au ras du sol animés par une effervescence allant crescendo grâce à l’ utilisation d’instruments de musique typiques.
Ces instruments sont joués notamment par les artistes capoeristes qui forment la Roda (ronde) autour du ou des danseurs. Celle-ci est composée de tous les acteurs qui fourniront l’essence du spectacle à tour de rôle. Chacun contribue à rythmer le combat par un frappement de mains et des chants qui accompagnent les instruments.
Les instruments de la Capoeira
La bateria traditionnelle est composée de trois berimbau. Il faut savoir que le berimbau est le maître de la Capoeira, il donne le rythme et le ton du jeu mais il dit aussi quand commencer et quand s’arrêter
- le berimbau gunga : le plus grave, il dirige la roda
- le berimbau medio : il soutient le rythme de la gunga avec quelques variations
- le berimbau viola : le plus aigü, il fait chanter la roda
- le Pandeiro : tambourin, le plus mélodique hormis le berimbau
- l’Atabaque : tambour donnant du corps à la bateria, serait le premier instrument utilisé pour la Capoeira.(2)
Les écoles : l’Angola traditionnelle et la Capoeira régionale
La première école de Capoeira est créée dans les années 30 par Manuel dos Reis Machado ou Mestre Bimba, fait tout à fait singulier pour un art martial qui ne se pratiquait que dans la rue et dans la clandestinité.
Son école s’appela el « Centro de Cultura Fisica e Capoeira Regional »
Le vœu de Mestre Bimba était de dissocier totalement la Capoeira du banditisme et d’en faire un sport empreint de respectabilité. Il y réussit si bien que le Président brésilien de l’époque déclara La Capoeira sport national.
A l’opposé le Mestre Pastinha fonda une école plus traditionnelle appelée « Capoeira Angola »Danse rythmée afro-brésilienne, elle serait issue de différentes cultures africaines et aurait servi de vecteur de communication entre les esclaves du Brésil.
C’est de Bahia que nous vient la renaissance de la Capoeira telle qu’elle est enseignée aujourd’hui.(1)
Le baptême
Quand l’ enfant a acquis les bases il se voit proposer le « Baptême » au terme duquel lui sera remis une cordelette blanche qu’il se ceinture, reflétant ainsi son niveau d’apprentissage. Les grades seront ainsi sanctionnés par des cordes de différentes couleurs au fil des années selon les progrès réalisés. Il est à noter que les codes de couleur peuvent dépendre de chaque groupe d’écoles.
Pourquoi l’enfant sera conquis :
Parce qu’il s’agit d’un art ludique et pluridisciplinaire. Cette activité alliant le jeu, la musique, le chant, l’expression corporelle, la confiance en soi et le développement physique, il s’agit là d’ un sport complet, original, qui deviendra une passion, suivie avec plaisir par toute la famille.
Introverti ou plutôt extraverti cette discipline contribue à l’ épanouissement de l’enfant.
Recherche d’un équilibre entre le psychique et le physique avec pour maître-mots tolérance, respect et convivialité la Capoeira a dépassé le stade du jeu combatif rythmé pour s’apparenter à une quasi philosophie de vie.
