On les utilise au bridge, au poker ou encore au solitaire, les 52 cartes traditionnelles à jouer. Numérotées de un (ou As) à dix et illustrées de trois personnages (ou quatre, si l’on compte le Joker), elles se scindent en quatre enseignes: le carreau, le coeur, le pique et le trèfle.
Apparues en Europe au XIVe siècle, les cartes à jouer n’en ont pas fini de séduire – et alors qu’on les mélange, qu’on les distribue et les joue, et que sous nos doigts glissent plusieurs fois les trois personnages que sont le roi, la dame et le valet, leur origine nous échappe.
Les quatre Valets
Le terme de « valet » était autrefois un titre honorable, contrairement à l’idée du domestique que l’on peut s’en faire aujourd’hui. Hector, La Hire, Ogier et Lancelot en revêtent la toge.
Les quatre Dames
Personnage biblique, reine ou déesse, un choix éclectique pour les quatre Dames que sont Rachel, Judith, Athéna et Argine.
Les quatre Rois
De David à Charlemagne, en passant par Alexandre le Grand et Jules César, les quatre Rois du jeu de carte ont l’histoire du monde pour bagage.
- Le Roi de carreau représente Caius Julius Caesar, dit Jules César, grand général et homme politique romain, né en 100 av. J.-C. et mort en 44 av. J.-C., assassiné par Brutus.
- Le Roi de coeur, quant à lui, est représenté par le carolingien Charles Ier, dit Charlemagne, roi des Francs de 768 à 814 et couronné empereur d’Occident en 800.
- Le Roi de pique, ou David, est le héros biblique (peut-être même historique) célèbre pour avoir vaincu le géant Goliath à l’aide d’un lance-pierre, avant de devenir roi d’Israël.
- Le Roi de trèfle représente un autre grand monarque : Alexandre le Grand (356 av. J.-C. – 323 apv. J.-C.) Roi grec de Macédoine et célèbre personnage de l’Antiquité, il est notamment connu pour sa soif de conquêtes.
Sources:
Duhamel et Apostolides, Le Gros Dico du vrai-faux, Albin Michel, 1997