Le karaoké consiste à chanter sur une musique de fond en suivant les paroles sur un écran. Erigé au rang de sport national au Japon, il est un excellent moyen de s’amuser entre amis le temps d’une soirée décontractée.
Si le Karaoké est un phénomène somme toute récent en France, sa création remonte pourtant aux années 60. Il consiste à chanter entre amis des chansons populaires récentes ou plus anciennes sur une bande sonore spécialement orchestrée. Les paroles de la chanson en cours défilent sur un écran pour permettre à la personne qui a le micro de chanter en rythme sans trou de mémoire.
Une origine américaine et japonaise
La particularité du Karaoké est qu’il a été créé simultanément aux Etats-Unis et au Japon dans les années 60. Le premier a avoir eu l’idée d’enregistrer un disque prémices du karaoké est Mitch Miller, un crooner au top de la popularité dans les années 50 aux Etats-Unis. En 1958, ce chanteur décide d’enregistrer toute une série d’albums sous le titre « Sing along with Mitch » qui reprend des grands classiques de la chanson américaine. Sur ces albums, le crooner associe sa voix avec celles du choeur de scouts, ou le choeur des membres du Rotary Club. Le succès est immédiat et très vite, l’idée est reprise à la télévision sur la chaine CBS par Jim Lowe puis par Mitch Miller sous le nom de « Sing Along ». Lors des enregistrements, le public est invité à chanter en même temps que le présentateur quand les paroles de la chanson s’affichent à l’écran. Dans les années 1960, toute une série de disques playbacks appelés « Music Minus One » sort également aux Etats-Unis pour permettre aux personnes souhaitant chanter sans orchestre de se faire accompagner en musique. En parallèle de cette idée américaine, au Japon, un disquaire nommé Tisaga Tagaki, remarque très judicieusement que beaucoup de gens chantent en même temps que passent leurs chansons préférées dans les juke-box. Le disquaire a alors l’idée de créer une machine spéciale qui joue les morceaux de musique à la mode ou traditionnels sans la voix des interprètes. Cette machine qu’il créé à base d’un magnétophone huit pistes et d’un microphone sera commercialisées sous la marque « Karaoke » par l’entreprise qu’il fonde en 1962, la compagnie Nikkodo Ltd.
Un plaisir pour tous
Le Karaoké est un plaisir amusant que l’on peut tous pratiquer. Selon l’âge et les envies du public, les fonds sonores sont choisis dans un registre quasi infini afin que chacun s’amuse. Les bandes sons des karaokés sont le plus souvent sans orchestration. Les enregistrements ne comportent que les arrangements ce qui permet aux producteurs de ce type de produits grand public de s’exonérer des droits aux compositeurs… sauf en France où la Sacem veille au grain ! Le Karaoké se pratique généralement dans les lieux publics avec une machine à karaoké composée d’un mélangeur sonore, d’un micro et d’un lecteur de CD ou de DVD. Selon les habitudes de chaque pays, le karaoké fait l’objet de soirée à thème grand public ou de soirée privée au sein de salles réservées comme au Japon. Le karaoké peut aussi se faire chez soi via un programme informatique dédié ou un lecteur de DVD synchronisé.
Le saviez-vous ?
Plus récemment, les machines à karaoké utilisent un format vidéo. Elles sont désignées dans certains pays d’Asie notamment par le terme « videoke ».